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Bâtiments

Blog d'Étienne Pourcher

24La filière industrielle des énergies marines renouvelables se structure

le 07/12/2014 à 12:56 par Etienne - Autre

Avec un objectif de 27 % en 2030 pour la part d’énergies renouvelables, l’Europe se donne les moyens de lutter contre le changement climatique et de développer les filières industrielles du futur. En France, l’objectif est de porter la part des énergies renouvelables à 23 % de la consommation finale brute d’énergie en 2020 et à 32 % en 2030 ainsi que de porter la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % à l’horizon 2025. En Pays de la Loire, pour participer à ces objectifs, la stratégie de transition énergétique prévoit notamment de stabiliser la consommation électrique et produire l'équivalent en volume avec des énergies renouvelables issues du territoire.

Alors que l’éolien plafonne à 2% dans le mix énergétique électrique de la France, le potentiel des énergies marines renouvelables est un gisement stratégique pour notre pays, deuxième domaine maritime mondial ; en particulier l’éolien en mer, technologie la plus mature et déjà installée dans le nord de l’Europe, est une filière en devenir avec deux technologies françaises développées par de grands opérateurs comme Areva, qui possède une usine d’assemblage pour son aérogénérateur de 5 MW en Allemagne et Alstom qui développe l’Haliade 150 de 6 MW dont un prototype est testé à terre sur le site du Carnet dans le Grand Port Maritime de Nantes-Saint Nazaire.

L’inauguration des deux unités industrielles d’Alstom à Montoir, près de Saint Nazaire, par le premier Ministre Manuel Valls, ce 2 décembre, est la démonstration de la structuration de la filière industrielle des éoliennes en mer en France, après la confirmation par Général électric  de l’implantation à Nantes de son siège mondial pour les énergies marines renouvelables, un centre d’ingénierie qui va monter à 250 ingénieurs et techniciens. A partir de 2015, Alstom assemblera ses nacelles et générateurs dans la nouvelle usine – la première ouverte par Alstom depuis au moins 30 ans ! -, avec 300 salariés à terme, car cette histoire technologique est avant tout une aventure humaine!, au sein d’une co-entreprise avec GE, pour les trois parcs attribués avec EDF EN (Fecamp, Courseulles sur mer et Saint Nazaire) mais les première éoliennes produites seront livrées aux USA, montrant ainsi l’ambition exportatrice de cette filière nationale.

Le grenelle de l’environnement vise 6 GW (GigaWatts ) de puissance éolienne en mer installée à 2020 dont trois ont déjà été attribués – la région Pays de la Loire en accueille un tiers, soit deux parcs pour 1 GW à ce jour en développement. Il reste donc à l’Etat de poursuivre ce déploiement qui alimentera à la fois les objectifs environnementaux du pays et l’émergence d’une filière industrielle d’avenir. Le potentiel mondial est plus grand encore ; il reste donc à l’industrie, en co-développement avec les ETI et PME des territoires, à gagner en compétitivité pour partir à la conquête de cette croissance bleue !

Et demain d’autres technologies vont nous permettre de récupérer l’énergie des océans, en faisant flotter les éoliennes pour aller plus au large, en récupérant la force des courants marins grâce à des hydroliennes, en utilisant les différences de température entre l’eau de surface et les eaux profondes, voire en récupérant l’énergie des vagues ! la croissance bleue est prometteuse…


Tags usine, GE, emr, éolien, Alstom

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4Aménager les territoires, choisir les infrastructures, renouveler les méthodes

le 06/11/2014 à 21:26 par Etienne - Autre

Le choix des infrastructures et l’aménagement du territoire

Récemment, la mort d’un jeune lors d’une manifestation contre les travaux de construction du barrage de Sievens, vient apporter un éclairage dramatique sur les difficultés que rencontre notre pays pour l’aménagement de son territoire. Quels projets sont nécessaires, et doivent donc s’imposer aux intérêts particuliers au nom de l’intérêt général ? et quels projets relèvent d’ambitions démesurées, de volontés de grandeurs de barons locaux ?

L’aéroport Notre Dame des Landes doit permettre la poursuite du développement de l’aéroport de Nantes Atlantiques, la mutualisation d’une infrastructure commune entre deux métropoles régionales (Nantes et Rennes) et le développement urbain de l’agglomération nantaise que le survol par les avions oblige à l’étalement urbain plutôt qu’à l’intensification (en hauteur). Pourtant, il pose question(s) et fait l’objet d’affrontements.

Il y a peu, la Cour des Comptes dénonçait la « folie du tout TGV » qui connait actuellement une dérive des coûts, de plus en plus d’élus locaux – qui sont par ailleurs souvent sollicités pour le financement des nouvelles lignes – veulent des arrêts dans leur commune ; d’autres encore poussent à la réalisation de lignes avant même que les études de faisabilité soient réalisées… La recommandation de la Cour de restreindre le nombre d’arrêts se heurtera immanquablement aux manifestations locales « pour le maintien des arrêts » ; mais comment les arbitrages seront-ils rendus ?

En Lorraine, une gare TGV dite « Lorraine » a été construite, investissement public coûteux, entre Nancy et Metz, sans doute pour éviter de privilégier l’une ou l’autre, mais se retrouve, au final, reliée à aucun réseau TER… sauf à prendre une navette depuis les gares classiques ! A tel point que la construction d’une seconde gare, à Vandières, sur le réseau TER, est envisagée…

Dans les Vosges, la réouverture d’une ligne de train régional vers la deuxième ville du département, Gérardmer, destination touristique qui plus est, ne trouve pas de solution de financement. En revanche, le maintien en (sur)vie d’un aéroport départemental à Mirecourt (15 000 passagers… par an) coûte des centaines de milliers d’euros au contribuable vosgien tous les ans et une ligne touristique vient même d’être subventionnée pour plus de 100 000 euros. Les collectivités seraient prêtes à s’engager dans des investissements chiffrés en millions pour accueillir un hypothétique investisseur indien attendu depuis des années…

J’évite ici les sujets tels que les zones d’activités économiques que chacun veut dans son « territoire » avec des investissements publics multipliés, des zones vides et des mètres carrés mobilisés d’avance et pour longtemps ! (cf la zone de Damblain dans l’Ouest vosgien où plus de 25 millions d’euros ont été investis depuis plus de 10 ans… sans avoir encore vu le premier investisseur).

Toutes ces questions sont emblématiques d’un manque de planification et de rationalisation des infrastructures publiques, expliquées, partagées avec les citoyens. La réforme territoriale en cours serait bien avisée de se pencher sur ce sujet…


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44Le plan haut débit démarre (enfin!) dans les Vosges

le 17/10/2014 à 9:51 par Etienne - Vosges

 La couverture de l’ensemble du Département en haut débit, puis le passage en très haut débit était un des axes de campagne du Groupe des élus Républicains Et Socialistes dès 2010. Après la perte de temps du PPP, la majorité a (enfin) présenté un plan concret pour rattraper notre retard (montrant au passage que les services du Conseil Général  sont capables de traiter ce type de dossiers complexes). Il est temps ! il en va de l’égalité entre les territoires, notamment pour le monde rural, mais aussi de l’attractivité économique des Vosges et de la compétitivité de ses entreprises.

Les Marchés de travaux pour la mise en œuvre de la première phase du plan ont été notifiés le 22/07/2014 à Orange (études et maîtrise d’œuvre, fourniture et installation des armoires et de la fibre optique) et le 27/08/2014 à STT (travaux de génie civil) pour un total de 11+7 = 18 Millions €.

Appel à projet France Très Haut Débit (Fonds pour le Société Numérique FSN) : dossier vosgien auditionné à Bercy le 11/07/2013, d’où révision du Schéma Départemental (voté le 25/11/2013) et dépôt du dossier 5 décembre 2013 ; la mission France Très Haut Débit demande un premier déploiement des fibres à l’abonné (FTTH) pour 20 000 prises dès la première phase de notre plan. D’où une étude du Conseil Général autour des principaux EPCI (Epinal, Neufchâteau, Gérardmer, Remiremont, Vittel, Saint-Dié).  Le Conseil général propose en conclusion de couvrir 6 communes de la Communauté d’Agglomération d’Epinal ainsi que l’ensemble de la Communauté de Communes de la Porte des Hautes Vosges (avec subvention de 50% du département) pour un coût total de ces travaux de 26,28 Millions d’euros (11,48 millions pour le Conseil Général). Notre dossier départemental sera examiné au niveau national le 26/11/2014

Mise en œuvre. Ce projet comportera deux dimensions : la première avec la mise en place de la fibre et de points de raccordement mutualisés (PRM) dans les secteurs du département des Vosges qui ne possèdent pas encore le haut débit (au total 48 PRM seront installés en 2014 – 2015 à raison d’un maximum de 10 commandes par mois avec un délais de réalisation de 32 semaines ; au total 97 PRM sont à déployer pour toutes les zones blanches du département) à partir de 2016 avec les 49 PRM restant à installer, viendra le temps de la montée en débit des zones qui ont déjà actuellement de l’adsl mais avec un faible débit. La FTTH (fibre chez l’abonné) interviendra ensuite en 2016 – 2019.

Mon analyse : Satisfaction que le plan s’engage (enfin !) – dossier sur lequel le GRES a toujours demandé une accélération face à des années d’atermoiements du Département des Vosges (rappelons-nous le temps perdu pour un PPP très haut débit), l’aménagement numérique étant un facteur d’attractivité essentiel pour le développement économique : attirer des implantations d’entreprises de l’économie numérique, renforcer la compétitivité des entreprises vosgiennes qui ont de plus en plus recours au numérique et améliorer le service public dont le numérique devient un support essentiel – l’autre versant de cette couverture numérique, avec la compétitivité et l’emploi, c’est l’accessibilité, pour que chaque vosgien ait la chance de bénéficier d’internet haut débit (pour les services, les loisirs, l’accès aux services publics…).

On peut regretter que 49 zones blanches devront encore attendre 2016 (Michel Humbert regrette que l’Est du Département passe en dernier) la planification de ces travaux pourra être présentée dès que les études auront été réalisées (début 2015 ?).

On peut s’interroger également sur le choix de la communauté de communes de la porte des Hautes Vosges (Remiremont !) pour un coût de 18 millions d’euros pour la fibre chez l’abonné alors que la deuxième aire urbaine du Département (Saint-Dié) n’est pas choisie alors même que les opérateurs privés vont y installer la fibre optique et donc que l’on pourrait s’attendre à des coûts inférieurs en profitant de ce réseau déjà présent à la différence de Remiremont. (si l’Etat a demandé une étude par communauté de communes il est clair que Saint-Dié paie sa division en plusieurs communautés de communes mais il serait plus légitime de regarder l’aire urbaine (c’est-à-dire avec Sainte-Marguerite, Taintrux et Saint Michel sur Meurthe par exemple qui ne sont pas dans la communauté de communes de Saint-Dié).


Tags ruralité, internet, haut débit, fibre optique, compétitivité

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201Budget supplémentaire du Conseil Général des Vosges : que faire de l'aéroport de Mirecourt?

le 10/10/2014 à 13:21 par Etienne - Vosges

Nouvelles recettes : 3,71 M€ qui proviennent à 75% de l’Etat (1,1 M€ pour l’APA et 1,4 M€ au titre de la dotation de solidarité entre les départements) permettent ce budget supplémentaire.

Emprunts : le président informe l’assemblée de la souscription de 23 M€ d’emprunts nouveaux et nous rembourserons en 2014 pour 29 M€ de capital d’emprunts ; cette politique de désendettement que le GRES avait prôné dès la campagne électorale de mars 2011 permettra de dégager, dès 2015 150 000 € par an de remboursements en moins. Autant pour les autres dépenses utiles !

Ajustements des crédits d’investissement : des économies et des dépenses nouvelles pour un solde de dépenses de 510 000 € dont la réalisation d’armoires numériques pour la première phase du plan haut débit que nous appelons à accélérer depuis de nombreuses années et qui devrait enfin voir le jour ! également voté, un crédit supplémentaire de 1,3 M€ pour les aides à l’investissement des communes :  comme le GRES l’a déploré régulièrement lors du vote des budgets (se rapporter aux comptes rendus) les crédits prévus n’étaient pas suffisants et cet abondement bienvenu vient le confirmer. A noter que 300 000 euros iront à l’environnement et 1 M€ à l’investissement des territoires ; je regrette que des crédits n’aient pas été prévus pour le SMDEV car de nombreuses communes attendent des financements pour des projets d’enfouissement électrique, parfois depuis plusieurs années ; or, ces travaux sont souvent attribués à des entreprises vosgiennes de BTP et cette aide aurait aidé à la relance de l’activité de ce secteur par l’investissement public : une occasion manquée ! A. Roussel indique qu’il a demandé au Préfet que l’Etat ne flèche plus la totalité des crédits des fonds FACE au renforcement électrique, mais aussi à l’enfouissement ; dans l’attente de la réponse de l’Etat, force est de constater que le département ne fait pas d’effort supplémentaire… Ce rapport a été adopté à l’unanimité moins mon abstention.

Ajustement des crédits d’exploitation : des économies et des dépenses nouvelles pour un solde nette en dépenses de 1,43 M€, dont 110 000 € pour subventionner des vols vers la Turquie pour le voyagiste Selectour (Strasbourg) ! Compte tenu de la situation actuelle tant de l’économie vosgienne que des finances départementales, est-ce bien justifié et le bon moment ? Par ailleurs, si nous acceptons aujourd’hui de subventionner une ligne touristique je vois mal comment nous pourrions refuser demain de subventionner d’autres lignes et nous mettons là le doigt dans un engrenage que le Conseil Général ne maîtrisera plus. Quid du développement de SuperAirport dirigé par M. Chaudry (dont le représentant en France est M. Cablé)? pas de nouvelle des investissements mirobolants promis ! J’étais intervenu lors de la concession du développement de l’aéroport à ces investisseurs indiens pour dire mes doutes… je ne vois pas aujourd’hui de raison de le regretter…  Au-delà, la question se pose de savoir si le Département serait vraiment pénalisé en cas de fermeture de l’aéroport, sachant que nous sommes dans un environnement déjà bien doté et dynamique (Metz-Nancy Lorraine – 2 aéroports en Lorraine ! – mais aussi Dole, Strasbourg, Mulhouse… sans compter de la concurrence accrue qui se fera jour quand la nouvelle grande Région sera mise en place) car, au-delà de ces subventions il y a de nombreux crédits prévus pour l’entretien et la sécurisation des pistes et des infrastructures. Tout cela pour 15 000 passagers par an…  

Pour l’anecdote, le marché pour l’éclairage de la zone d’activité de Damblain a été annulé (coût de 6 500 € pour le Conseil Général qui a résilié ce marché et donc 6 500 € perdus pour rien!) car il n’y a pas d’investisseur donc aucune urgence à faire cet investissement. Dire qu’en 2004 le président nous promettait, à la veille des élections sénatoriales, comme une promesse de campagne, l’arrivée d’investisseurs avec 1 500 emplois promis !! Lors des élections cantonales de 2011, le GRES avait dénoncé la gabegie de cet investissement de plus de 25 millions d’euros (!) pour une zone désespérément vide et alors que de nombreuses zones d’activités vosgiennes déjà réalisées ont beaucoup de surfaces disponibles… Nous avions demandé la fin immédiate des dépenses sur cette zone, mais la majorité de M. Poncelet a poursuivi les dépenses par millions…

Rapport voté à l’unanimité moins mon abstention.

Le pôle de Développement des Solidarités : 1,77 M€ pour les recettes (dont 1,1 M€ de l’Etat pour l’APA) et pour les dépenses (dont 665 000 € pour l’aide social à l’hébergement des personnes âgées et handicapées + 230 000 € pour l’APA + 300 000 € pour la PCH). Ces dépenses (équilibrées par les recettes) permettent de faire face aux besoins sociaux du département. Rapport voté à l’unanimité.

Décision Modificative n°2 du Budget du Conseil Général : ce budget supplémentaire a été voté, y compris par le GRES, car, d’une part, il ne s’agit que d’ajustement de crédits par rapport aux prévisions de début d’année (avec des aspects positifs comme le désendettement que nous avions demandé et des points négatifs comme les financements de l’aéroport)  et, d’autre part, nous voulons montrer notre volonté de ne pas être une opposition systématique mais constructive !


Tags finances, Département, aéroport

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4Une solution pour les départements ruraux

le 03/09/2014 à 21:23 par Etienne - Vosges

Nul ne conteste le besoin d'une réforme territoriale : doublons administratifs, absence de synergies, complexité pour les usagers, chevauchement de compétences,... les symptomes sont connus. La Réforme engagée par le Gouvernement vise à y répondre en simplifiant la carte des Régions, supprimant les Départements et augmentant la taille des intercommunalités.

Pourtant, si les Départements verront une grande partie de leurs compétences transférées aux Régions (notamment en matière économique), il est clair que dans les secteurs ruraux les intercommunalités ne pourront pas assumer les compétences sociales et de solidarité territoriales (aider les communes selon leurs ressources) que les grandes agglomérations pourront reprendre.

Aussi, avec pragmatisme, le gouvernement a choisi de maintenir le rôle du Département en zone rurale, ce dont on peut se réjouïr. En matière démocratique également (autant en zone urbaine les électeurs connaissent peu leur Conseiller Général, autant c'est un acteur connu en zone rurale). 

Reste à trouver sa place entre les métropoles et les grandes Régions.


Tags Réforme territoriale, Départements

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7Offre ou Demande?

le 30/08/2014 à 13:21 par Etienne - Réflexions

Le débat fait rage depuis plusieurs mois, même s'il a atteint son paroxysme cette semaine, sur la politique économique la mieux adaptée à notre situation de croissance faible, d'inflation réduite, de dette élevée, de déficit du commerce extérieur croissant. Cette situation que connait la France depuis de nombreuses années a conduit à la désindustrialisation de notre pays et à un nombre de chômeurs très élevé.

Les partisans d'une politique de la Demande réclament des hausses de pouvoir d'achat pour les Français afin de soutenir la consommation, c'est-à-dire la demande adressée aux entreprises qui devront alors investir et embaucher pour y répondre. Cependant cette solution qui a fonctionné à de nombreuses reprises butte aujourd'hui sur deux eccueils : l'endettement de l'Etat tellement important que les marchés, comme ce fut le cas pour la Grèce, peuvent renoncer à prêter : sans possibilité de s'endetter, l'Etat doit trouver des recettes nouvelles pour distribuer du pouvoir d'achat (salaires des fonctionnaires, transferts sociaux, dotations aux collectivités locales...). Le deuxième éccueil tient à la compétitivité de nos entreprises : comme le montre le déficit de notre commerce extérieur, nous achetons plus de produits aux autres pays que nous leur en vendons. Parce que nos produits sont moins fiables ou alors trop chers. relancer la consommation en France pourrait alors se traduire par plus d'achats de produits étrangers et donc pas d'investissement ni d'embauche dans nos entreprises...

 

Face à ces difficultés, les partisans d'une politique de l'offre partent, au contraire, du constat du manque de compétitivité de nos entreprises sur les marchés européens et mondiaux et réclament des mesures propres à aider les entreprises à accroître leur compétitivité : c'est l'objectif du CICE (réduction de cotisations salariales des entreprises) mis en place par le Gouvernement Ayrault et, demain, du pacte de stabilité. Cette politique rencontre, elle aussi, des obstacles : la baisse des coûts de production des entreprises ne doit pas se retrouver dans le salaire des grands patrons ou les dividendes des actionnaires mais dans les embauches et les investissements. Il n'est pas question ici de "cadeaux" aux patrons mais d'aides aux entreprises (jusqu'ici, d'ailleurs, les 50 milliards de réductions des dépenses publiques n'ont pas encore été redistribuées alors même que les entreprises ont connu un accroissement de 30 milliards d'euros d'impôts depuis 4 ans). L'autre éccueil est celui de la patience : au contraire de la consommation qui a un effet immédiat, la compétitivité se mesure en mois ou en année avant de retrouver des clients.

Alors que faire? Il faut trouver des mesures pragmatiques et non dogmatiques qui utilise ces deux leviers que sont l'offre et la demande. Elles existent : la politique du logement et celle des cotisations sociales employés par exemple. Relancer la construction par des investissements publics, permet, tout en s'adaptant à la transition énergétique, de stimuler l'offre de logements qui est insuffisante. la baisse des cotisations employés permet de redonner du pouvoir d'achat aux salariés, donc de la consommation, tout en baissant le coût du travail pour l'employeur qui embauche.

La France doit aussi intégrer d'une part que la compétitivité ne passe pas uniquement par le coût (notamment des salaires) mais aussi et surtout par l'innovation. De même qu'il faut aussi reconnaître que le ratio "dépenses publiques sur PIB" n'est pas un gage de succès et sa croissance sans fin n'est pas tenable; il serait judicieux, au contraire, de travailler qualitativement sur l'efficacité des services publics, à dépenses égales (pourquoi dépense-t-on plus dans l'Education Nationale pour des résultats inférieurs à ceux de certains pays par exemple?).

Dès lors, il sera crédible de faire évoluer la politique européenne vers des investissements de relance, un soutien accru à l'innovation et, au final, un taux de chômage en forte baisse.


Tags offre, demande, chomage

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35Honneur à nos libérateurs

le 21/07/2014 à 11:21 par Etienne - Vosges

Allocution d'Etienne POURCHER pour l'accueil de vétérans américains à Frémifontaine, juillet 2014

C’est le 70e anniversaire de la Libération de nos villages qui nous rassemble. Au-delà du plaisir de retrouver nos amis américains, j’ai ici une pensée particulière pour mon ami Lawson Sakai, pourquoi perpétuer cette mémoire, me direz-vous ?

we gather here today to commemorate the 70th anniversary of The Wold War II liberation of our village. Why is it so important to make this day so special - you may ask? Except, of course, the pleasure to meet our American friends; I have at this time a special though for my friend Lawson Sakai.

 

Avec le temps, le risque est grands que les jeunes générations oublient que l’Europe était alors sous le joug du nazisme, un régime dirigé par le dictateur Hitler, basé sur la discrimination envers les étrangers, les juifs, les homosexuels, les communistes. Toutes catégories que les nazis exterminaient dans les camps de la mort. Si l’on oublie que l’on était déporté, condamné à mourir, juste parce que l’on était différent, alors l’horreur peut recommencer.

We, people of the Vosges Region, want to do this because we want to say Thank you but also to teach all new generations that should not forget what happened here under Nazi Regime in 1940s. It is important not to forget because it also should not be repeated by anybody and anywhere again. Nazi forces promoted discrimination towards anybody that was different, foreigners, Jewish, homosexuals, communist etc.  These were all categories which Nazi were targeting and putting in their death camps.

 

Le Général de Gaulle, depuis Londres, lança l’appel à la résistance, reforma la 1re armée française. Nos parents et grands-parents, pour beaucoup y ont résisté. Ici même, à Frémifontaine, 3 jeunes résistants furent déportés et un seul revint vivant des camps.

General De Gaulle from London, England sent the call for resistance forces and helped us form the first army here to resist this Nazi regime. Our grandparents, parents and neighbors were there, getting into first rows of Resistance forces.  Three young resistance members from this village Fremifontaine, were taken to the camp and only one came back alive.

 

Mais la guerre contre le nazisme, le nationalisme, ne fut remportée que grâce à l’engagement sans faille de nos alliés anglais et américains, dont la France vient de célébrer le 70è anniversaire du débarquement sur les plages de Normandie. En Provence, un 2e débarquement permit à des troupes courageuses de remonter vers nos Vosges.

Resistance forces were trying to fight but our victory would not be achieved without help from forces that came from United States of America and England. France just celebrated 70th anniversary of D-Day in Normandy and while D-Day was happening in the same time forces in Provence were gaining ground towards Vosges.

 

Ici à Frémifontaine, n’oublions pas les « native americains » et autres jeunes GI de la 45e auxquels ce monument rend hommage. A leurs côtés, les « nisei » du 100/442, délivraient Bruyères et Biffontaine dans une bataille meurtrière qui permit à Hawai d’avoir son étoile sur le drapeau américain, de devenir enfin un Etat à part entière.

These forces were made out of Native Americans came over here to fight as a part of 45th Division to whom we want to thank for all the efforts. Along with them Japanese forces 100/442 who liberated Bruyères and Biffontaine. To thank these forces Hawaii got the golden star on the American flag.

 

Comment ne pas s’incliner devant le sacrifice de ces japonais-américains, dont les familles étaient internées dans des camps aux Etats-Unis, par défiance et qui ont combattu, pour prouver leur patriotisme américain, leur fidélité au drapeau « stars and stripes » ? Comment ne pas s’incliner devant ces jeunes – ils avaient 20 ans – sans qui nous serions toujours sous une dictature nationaliste ?

How can we simple say Thank you for these efforts and courage?  How can we show respect to all these guys whose families were in camps in united states and who came to help and show their patriotism by standing under “stars and stripes”? How can we show respect to those young souls, who were barely in their 20s?

 

A travers moi, c’est le peuple vosgien qui vous dit Merci du fond du cœur ! Chers vétérans, recevez notre gratitude indéfectible. Chères familles de vétérans, et leurs amis, soyez fiers de leurs sacrifice immense.

Ces monuments sont de pierres mais ce sont nos cœurs qui s’enflamment année après année pour le souvenir.

I am standing here in front of all of you today on behalf of all the people and friends from Vosges to say “These statues are made out of stone to withstand the time but in our hearts we carry the flame and respect for generations to come.

 

Avec le « memorial day des enfants », cher Jean-Marie Siret, ce sont chaque année de jeunes générations qui portent la flamme de ce souvenir.

Chers amis, chers compatriotes, notre devoir est de maintenir cette flamme, de transmettre aux générations futures cette liberté si chère que vous nous avez léguée et que vous avez  rétablie « des montagnes aux prairies, et jusqu’aux océans à l’écume blanche » comme le dit votre hymne national.

We teach our kids that during their memorial day, cherish and carry this flame that is in our hearts and memories because this is the least that we owe to these people who gave their lives for^p our better tomorrows. We are thankful and grateful for your courage and efforts today, tomorrow and many more generations to come!”

Thank you for the Liberty you spilled “From the mountains, to the prairies, to the oceans white with foam”.


Tags USA, libération

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0Séance publique au Conseil Général

le 23/06/2014 à 21:57 par Etienne - Vosges

La dernière séance du Conseil Général des Vosges prévoyait le vote du Compte Administratif 2014 et le rapport d’activité des services de l’Etat dans les Vosges.

 

Sur le compte Administratif 2013 : preuve que la hausse des impôts n’était pas nécessaire

Le Budget 2013 a été réalisé à hauteur de 474,97 millions € dont 111,3 Millions € en investissement. Les résultats de fin d’exercice sont un déficit de 33,3 Millions € en investissement et un excédent de 44,02 Millions € en fonctionnement soit 10,67 Millions € de résultat de clôture. Ce résultat, bien que positif, est en baisse de 10%, soit – 1 million € (11,3 millions € en 2012).

Les taux de réalisation par rapport au budget prévisionnel sont globalement bons (plus de 90%) grâce aux prestations sociales ; en revanche plusieurs activités annoncées médiatiquement lors du vote du budget n’ont pas connu une mise en œuvre à la hauteur des annonces : 31% de réalisé pour l’accès à l’emploi des jeunes, 31% pour la filière bois, 37% pour le schéma départemental du tourisme, 35% pour les pôles de l’innovation, 42% pour les transports collectifs, 48% pour les pôles de développement structurants,  56% pour le plan de reconstruction des collèges. A noter 0% pour l’Agenda 21.

Les impôts : sur les 77,3 millions € d’impôts prévus au budget prévisionnel, 78,18 millions € ont été perçus soit + 0,8 millions €. Lors du vote des taux d’imposition, le groupe des élus Républicains Et Socialistes (GRES) avait refusé d’augmenter les taux pour obtenir 1,3 millions € nous avions démontré à l’époque que les recettes seraient suffisantes et qu’il n’était pas nécessaire d’augmenter les impôts. Pourtant la majorité de M. Poncelet et ses alliés du groupe Huguenot se sont entêtés à augmenter les impôts. Le vote des comptes 2013 nous donne une fois de plus raison : les impôts perçus dépassent de 0,8 millions ce qui était nécessaire sans compter la taxe sur l’électricité qui a rapporté 0,6 de plus que prévu, celle sur les conventions d’assurance +4M !....

Réponse des services : si pas de hausse des taux, on aurait eu moins d’épargne (ce à quoi j’ai répondu que je doutais que les vosgiens veulent payer des impôts pour accroître l’épargne du Conseil Général)

Au final les comptes 2013 ont été adoptés par 13 voix « pour » (le groupe Poncelet et ses alliés du groupe Huguenot) et 15 abstentions (groupes « réformateurs » et « GRES »)

 

Rapport d’activités des services de l’Etat

Les interventions de l’Etat dans les Vosges en 2013 ont représenté 1,2 milliards d’euros : dont un quart en dotations aux collectivités (- 0,09% soit – 1 M€ quasi stable).

Là où l’Etat a augmenté ses actions c’est fort logiquement l’emploi : la situation de l’emploi et la désindustrialisation des Vosges sont préoccupantes (-6,1% sur un an ; les ¾ des emplois détruits le sont dans l’industrie) ; les services de l’Etat ont donc mis en œuvre la politique du gouvernement avec des contrats aidés (CUI, contrat de génération, 473 emplois d’avenir, dispositif expérimental de la garantie jeunes …) ce sont des dépenses importantes qui passent de 53,5 à 72,5 M€ mais par exemple 473 emplois d’avenir c’est 473 jeunes qui ne sont plus au chômage et travaillent ; ceci a un résultat avec la stabilisation et même baisse du chômage des jeunes (mais augmentation importante du chômage de plus de 2 ans).

Avec le Pacte Lorraine (nous sommes la seule région de France avec la Bretagne à bénéficier d’un plan de soutien spécifique à l’économie) des financements de projets sont possibles : filières vosgiennes (120 M€ d’investissements dans les Vosges sur 3 ans dont 57 millions pour la filière bois).

Le Pacte de solidarité et de responsabilité permet la baisse du coût du travail (y compris le CICE lancé il y a deux ans), la baisse de la fiscalité des entreprises (Contribution sociale de solidarité, baisse de l’IS de 33 à 28% d’ici 2020), simplification (déclaration unique pour la création d’entreprises, déclaration unique pour les salariés), accroissement du salaire net des salariés aux plus bas revenus (en deçà de 1500€/mois pas la baisse des cotisations et aussi de l’impôt sur le revenu).

Pour la filière BTP, le programme Habiter Mieux de rénovation thermique des logements a permis 616 projet avec 1,9 M€ primes et 10 Millions € de travaux

Energies Renouvelables : 48 éoliennes actuellement autorisées sur les Vosges

Scolarité : le département perd des élèves (1er degré – 414 élèves ; 2nd de gré – 204 élèves dans les collèges)

Fonds européens : ils ont apporté de nombreux crédits pour les projets vosgiens en 2013 : FEDER 3,1 Millions €, FEADER 486 101€, Leader 639 441 €, Politiques agricoles  63,5 Millions €.

 

Mes Question au Préfet :

filière « papier » : alors que les pouvoirs publics réagissent trop souvent au coup par coup, lorsque des papeteries sont en difficultés, il faudrait réagir en prospective, par filière, à long terme, pour la compétitivité de ces industries. Les Vosges sont le 1er département papetier en France ne perdons pas cet atout ! Monsieur le Préfet a dit son accord avec cette proposition. A suivre donc.

CPER (Contrat de Plan Etat Région) : quand les représentants des Vosges seront-ils associés à sa préparation, car des millions d’euros de financements pour des projets essentiels sont en jeu ? Il semble que des contacts ont lieu entre l’Etat, la Région et M. Poncelet… mais il n’a pas encore associé les Conseillers Généraux.


Tags impôts, fonds européens, compte administratif

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2La Déodatie remarquée à la rencontre régionale du défi « Familles à Energie Positive »

le 25/05/2014 à 22:08 par Etienne - Vosges

Les acteurs de la déodatie se sont vus remettre plusieurs prix régionaux en présence des présidents du Conseil Régional, Jean-Pierre Masseret, et du Syndicat Mixte du Pays de la Déodatie, Etienne Pourcher

 

 

C’est au parc animalier de Sainte Croix, que les prix de la saison 2013/2014 ont été remis pour cette opération, menée en partenariat avec l’ADEME, les espaces Info Energie (dont celui porté par le pays de la Déodatie), qui vise à réduire d’au moins 8% la consommation d’énergie des familles en modifiant leur comportement. Cette action s’inscrit à la fois dans la politique de transition énergétique de la Région Lorraine et celle du Pays de la Déodatie.

 

407 familles Lorraines ont participé à l’édition 2014 (du 1er décembre 2013 au 30 avril 2014) dans un esprit convivial et ludique. En Déodatie, avec le soutien de l’Ademe et du Conseil Régional de Lorraine, le pays de la Déodatie, à travers son plan climat et son Espace Info Energie, a accompagné 27 familles au sein de 4 équipes, qui ont reçu une « écobox » (petits équipements économes), ont participé à des réunions « Tu Perds Watt », et ont été invitées à des événements collectifs (dont un « repas 80 » où 80% des produits sont issus de moins de 80 km).

 

Toutes ces familles étaient invitées au parc animalier de Sainte Croix pour l’événement final et c’est un bus de plus de 50 personnes originaires de Déodatie qui ont été reçues par Jean-Pierre Masseret et Etienne Pourcher. Au total ce sont plus de 300 personnes issues des 4 départements lorrains qui étaient présentes.

 

L’équipe « les énergiques » de Domfaing/Vervezelle a reçu des mains du président Etienne POURCHER, le prix de la plus économe avec 26,5% d’énergie économisée sur sa consommation ! autant de factures évitées, autant de pollution en moins !

 

L’équipe « les motivés » de divers secteurs de la vallée de la Meurthe et du Rabodeau a reçu le prix de l’enthousiasme grâce à la réalisation d’une vidéo très remarquée ! (taper « défi-familles-a-energie-positive-l-equipe-des-motives » sur www.dailymotion.com

 

Par ailleurs, les équipes « espérance » du centre social Lucie Aubrac et les « mini Watts » du centre social de Saint roch ont également reçu un diplôme pour leur participation active.

 

Plus d’infos sur : www.Deodatie.com


Tags pays lorraine, énergie

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31Inauguration du GR de Pays : du jamais vu depuis 60 ans!

le 28/04/2014 à 21:04 par Etienne - Vosges

  Le pays de la Déodatie a placé le tourisme au coeur de sa stratégie de développement économique, avec la transition énergétique et la filière bois. Les assises permanentes du tourisme, réunies depuis 6 ans régulièrement et dont l'idée a été reprise au niveau national lors des Assises nationales du Tourisme, ont permis un travail collaboratif avec les collectivités locales, les offices de tourisme, les professionnels de l'accueil, hébergement, restauration, les spécialistes des services/activités.

De ce travail a émergé la labellisation "bistrot de pays" (seul territoire dans le grand Est de la France, en core à ce jour, à avoir obtenu cette labellisationde qualité pour des établissements de restauration proposant à la fois des produits locaux, des informations touristiques et des animations). 

Deuxième étape de cette stratégie, la création d'un GR de pays (sentier de Grande Randonnée) qui a été labellisé à l'automne par la Fédération Française de Randonnée Pédestre et balisé cet hiver jusqu'à ce printemps, par les bénévoles du Club Vosgien. Grâce au soutien financier du Conseil Général et des fonds Européens - on ne rappelle jamais assez l'aide financière de l'Europe aux territoires ruraux - ce projet porté par le pays de la Déodatie a trouvé sa concrétisation ce dimanche avec l'inauguration à Vexaincourt du GR en présence notamment des présidents régionaux du Club Vosgien et de la Fédération de Randonnée Pédestre. J'ai été heureux de saluer le travail des agents du pays de la Déodatie qui ont mené à bien ce lourd dossier, de Christophe Lerouge à Maude Dabry, et de souligner que le massif vosgien n'avait pas vu  de nouveau GR labellisé depuis... 60 ans!

Le développement touristique de notre territoire s'appuiera enfin sur le topoguide de randonnée pédestre "sous la ligne bleue des Vosges" que nous éditerons cet été autour de ce GR, du tour de la Vologne (en partenariat avec la communauté de communes de Bruyères) et de nombreux sentiers créés et entretenus par le Club Vosgien. Il sera vendu dans toute la France et valorisera nos hébergeurs et restaurateurs.

Notre qualité de vie et notre environnement, nos bénévoles, sont autant de chances pour noter développement!


Tags tourisme , randonnée, GR, club vosgien

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