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Bâtiments

Blog d'Étienne Pourcher

35Plus d'arbres, plus de vie

le 17/03/2014 à 22:13 par Etienne - Vosges

Dans le cadre de l'opération plus d'arbres, plus de vie et  de la semaine internationale des Forêts, le pays de la Déodatie, l'association  Vergers de Mortagne et l'école de Frémifontaine se sont mobilsés le 15 mars 2014. Cette manifestation a pour but de faire bénéficier aux enfants d'une journée éducative parce qu' il est indispensable de léguer aux générations  futures le respect et la connaissance de ce précieux patrimoine .

 

L'office français de la Fondation pour l'Education  à l'Environnement en Europe a décidé de créer l'opération plus d'arbres plus de vie. Plusieurs  partenaires  sont associés  à l'événement.  Il s'agit de  l'interprofession nationale France Bois Forêt, Toyota  France, les Editions Nathan et le syndicat  national des pépiniéristes forestiers SNPF qui a fourni les 40 plans dans 8 essences différentes, à chacune des deux communes. 

A l'échelon local, cette opération n'aurait pu avoir lieu sans les deux techniciens ONF, Philippe GEORGEL et Lionel MALBRUNO, la Commune de MORTAGNE et son Maire Lionel LECLERC,  la scierie VOSGESPROMOBOIS de DOMFAING et son dirigeant  Guy DELAITE, Sandrine Pierrat et Isabelle André, institutrices à Frémifontaine et Vincent Lemblé Président de l'association  Vergers de Mortagne .   

 

Pour Mortagne, cette journée s'est déroulée de la façon suivante: de 09H30  à 10H30 , M GEORGEL, technicien ONF, a accueilli les enfants au Moulion de Frémifontaine, école de la biodiversité, en présentant une exposition sur les différentes essences rencontrées dans notre région.

Ensuite, à 10h45, les enfants se sont rendus à la scierie VOSGESPROMOBOIS  à DOMFAING où les atttendait le dirigeant de la société. Ce dernier a fait découvrir le parcours du bois depuis son abattage en fôret jusqu'à sa transformation et son départ en bois de charpente, de chauffage, de meubles...

L'après-midi, les enfants et les parents se sont retrouvés en fôret de Mortagne. M. MALBRUNO,  technicien  ONF ,a présenté les différentes terres  de fôret et insectes dévastateurs . Puis,  tous les enfants ont  planté  leur  arbre. M Rémy HAGNIEL a gravé le prénom de chaque enfant sur une plaque individuelle. Cette dernière est apposée au pied de chaque arbre.

A l'issue de cette journée,tout ce petit monde a été remercié par une collation , un petit livret et un feuillet sur les arbres offerts par les partenaires de l'opération.

 

Pour ce qui est de Frémifontaine, la plantation de 40 arbres dans l'arboretum derrière l'école aura lieu ce vendredi après-midi.


Tags forêt, école, arbres

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3Rentrée 2013 : le changement

le 09/09/2013 à 13:43 par Etienne - Vosges

Alors que les dernières rentrées scolaires étaient asphyxiées par les suppressions de postes d'enseignants - le débat de rentrée ne tournait qu'autour des fermetures de classes - il y a toujours cette année les inévitables ajustements de dernière minute : là une classe surchargée où il faut trouver un poste supplémentaire, là une fermeture mal acceptée. Mais cette année tout n'est pas là!

La rencontre à laquelle j'ai participé avec Béatrice Gille, recrtrice de l'académie nancy-Metz, l'a montré.Quelque chose a changé avec la priorité donnée aux créations d'emplois à l'Education Nationale. Le taux d'encadrement des élèves (5,73 enseignants pour 100 élèves) en Lorraine est supérieur au niveau national (5,2). 2 écoles vosgiennes (dont Moyenmoutier) bénéficient du dispositif spécifique "plus de maîtres que de classes).

Reste que la démographie des Vosges (qui continuent à perdre de nombreux habitants faute d'attractivité et d'emplois) faisant perdre de nombreux élèves, au-delà des classes en primaire, c'est maintenant la question du devenir des collèges ruraux qui est posée.

Par ailleurs, je me réjouis que la Rectrice nous ait annoncél'arrivée de 1 330 nouveaux contrats aidés (en plus des 1 490 existants) pour accompagner les élèves en situation de handicap par exemple. Je lui ai dit ma satisfaction, tout en demandant à ce que ces postes soient ensuite pérennisés car jusqu'ici les Auxiliaires de Vie Scolaire (AVS) étaient bien souvent laissés pour compte à la fin de leurs contrats aidés. Le Premier Ministre a annoncé un nouveau dispositif de CDIsation pour les AVS : cela va dans le bon sens.

La pression sur les ressources humaines retombant, cela permet d'engager d'autres débats.

Celui des rythmes scolaires bien sûr. Le Ministre est revenu sur la suppression d'une demi-journée de classe effectuée ces dernières années pour revenir vers la moyenne européenne : des journées moins longues pour les élèves mais plus de jours d'école par an. Pas facile à mettre en place dans la précipitation pour cette rentrée, beaucoup de communes ont donc décidé d'engager ces nouveaux rythmes à partir de septembre 2014; nous avons donc une année scolaire pour nous adapter et faire du temps ainsi libéré un temps d'apprentissages sous des formes nouvelles. Bien sûr, il y a la question des moyens à y consacrer ainsi que celle des transports, notamment en zone rurale. Le Conseil Général des Vosges qui a fait des économies de transports scolaires pendant les années de suppression du samedi matin, va remettre en place des transports les mercredi. Reste aux communes à trouver des salles, des animateurs... Ce sera plus compliqué pour nos communes rurales où existent moins d'équipements...

Autre sujet d'actualité : les résultats des examens 2013 : j'ai noté que les filles réussissent mieux que les garçons au Diplôme national du Brevet, mais poursuivent moins dans les études supérieures... Plafond de verre? Les Vosges ont globalement une meilleure réussite au brevet que la moyenne nationale (85,8% de réussite contre 84,5%) mais un plus faible taux de réussite au bac (90,5% contre 91,9%). Entre les deux, seuls 62% des collégiens vosgiens s'orientent vers la seconde (contre 63,7% des Lorrains). Ces statistiques posent donc un certain nombre de questions sur la place faite aux filles, sur les offres de formations...

Enfin, j'ai interrogé Madame la Rectrice ainsi que la Directrice Départementale des Services de l'Education Nationale sur les moyens mis dans les nouvelles technologies. Nous sommes de nombreux maires à avoir investi, comme à Frémifontaine où les classes bénéficient de tableaux blancs interactifs ainsi que d'ordinateurs portables en réseau avec internet haut débit); mais nous sommes des élus frustrés voyant que ces matériels sont parfois sous utilisés. La question n'est pas de mettre en cause les enseignants mais au contraire de savoir s'ils disposent des formations nécessaires, des outils et logiciels appropriés... La Directrice informa qu'un référent TICE était en mission dans le département à ce sujet et que les Inspecteurs y étaient sensibilisés; par ailleurs une mise en ligne des bonnes pratiques est réalisée sur l'académie. A suivre donc.


Tags TICE, rentrée, femmes, collèges, école

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10Réforme des rythmes scolaires : comment permettre de mieux réussir à tous les élèves - y compris en zone rurale?

le 17/02/2013 à 22:43 par Etienne - Autre

Vincent Peillon, Ministre de l’Education National, veut réformer l’Ecole. Une des premières décisions concerne les rythmes scolaires et, après l’avoir annoncé à l’automne, il a pris un décrêt en février pour revenir à la semaine de 9 demi journées sur 5 jours en ajoutant le mercredi matin, sans ajouter d’heure en classe, donc en réduisant de 45 minutes les 4 autres jours.

 

Il est vrai que si l’on fait une comparaison, avec une année scolaire de 36 semaines, le nombre de jours d’école de nos enfants est de 144 jours contre 187 en moyenne dans les pays comparables. En revanche, nos enfants ont 864 heures d’enseignement par an contre 774 dans les autres pays. Moins de jours d’écoles mais plus lourds : les résultats s’en ressentent avec de moins bons scores aux tests.

 

La réforme vise donc à alléger les journées pour rendre les élèves plus disponibles, plus réceptifs aux apprentissages essentiels du primaire (lecture, écriture, calcul…).

 

Cependant des difficultés d’application apparaissent. Bien sûr, tout changement implique des réorganisations sur lesquels on a plutôt tendance à rechigner. Pour autant, cette réforme, qui consiste simplement à revenir à la situation d’avant 2008 où le passage à la semaine de 4 jours avait été imposé à tous, sans concertation. Aujourd’hui au moins, cela fait quelques semaines que ce sujet est débattu et l’avis des maires et des conseils d’écoles sur les modalités d’application est requis. Même pour le report possible à 2014 !

 

En revanche, cette réforme met de côté la responsabilité des parents sur la fatigue des élèves, comme si la durée de la journée à l’école était la seule variable : quid d’une réflexion sur le temps passé devant les écrans – qui ne cesse d’augmenter – quid du temps de sommeil quotidien des élèves – qui ne cesse de diminuer - ?

 

Si cette réforme est, cependant, dans l’intérêt des élèves, les difficultés de mise en œuvre doivent passer au second plan. Mais quand même ! Il faudra tenir compte des difficultés financières des communes : il est possible de faire appel aux enseignants pour animer le temps périscolaire : pourquoi l’Etat n’a-t-il pas prévu, dès lors, de le financer lui-même ? En outre, pourquoi imposer le mercredi matin alors que de nombreuses études montrent que la coupure de deux jours pose des problèmes aux élèves le lundi matin après deux jours où ils ont pu se coucher et se lever tard ? Pourquoi la réforme ne porte-t-elle que sur le rythme hebdomadaire et non pas aussi sur un rééquilibrage de l’année complète, les petites vacances et les grandes vacances ? Pourquoi la réforme qui allège la semaine ne modifie pas les programmes actuellement en vigueur qui datent de 2008, les enseignants devant déjà avoir recours à un rythme soutenu pour boucler leurs programmes ?

 

Au-delà de ces questions, des communes rurales comme Frémifontaine peuvent se poser la question de l’inégalité territoriale (par rapport aux zones urbaines) : la mise en œuvre d’activités périscolaires n’est pas obligatoire mais si les communes ne les mettent pas en œuvre, que diront les parents qui voudront les mêmes services qu’ailleurs ? les enfants de nos communes auraient-ils alors les même chances de réussite qu’ailleurs ? Si je pose cette question c’est que la mise en œuvre de ces activités pose de nombreux problèmes : quel encadrement ? où trouver des personnes diplômées et disponibles pour travailler 45 minutes par jours (sans compter qu’il faudra prévoir suffisamment d’encadrant pour accueillir tous les élèves mais que les activités n’étant pas obligatoires, certains encadrants peuvent ne pas être appelés au dernier moment…) ? où trouver des lieux d’accueil pour les pratiques sportives ou culturelles ? où trouver les moyens financiers nécessaires quand on sait que la dotation est de 90 €/élève puis de 45 € dès l’année prochaine (et ensuite ?).

 

Enfin, et particulièrement en zone rurale, cette réforme pose la question des transports scolaires : le conseil général étant compétent pour les horaires scolaires va organiser ses circuits aux horaires scolaires et non pas aux horaires des activités mises en place par les communes en périscolaire : comment ramener les enfants ensuite chez eux ? dans les Regroupements Pédagogiques Intercommunaux (à Frémifontaine nous sommes regroupés avec trois autres communes) si l’on accueille seulement les enfants issus de sa commune (donc après ramassage scolaire) comment faire face à la pluralité des âges pour organiser des activités pour tous ? Pour le Conseil Général, il s’agit de faire face à la pluralité possible des situations et cela dans le cadre de marchés publics de transports actuellement en cours…

 

Je ne dis pas que ces difficultés sont insurmontables, mais elles ne sont pas légères.

 

Souhaitons qu’au final cette réforme soit efficace sur le niveau de réussite des élèves et qu’elle ne creuse pas les inégalités ruralité/villes.

 

Nous en débattrons avec les représentants des parents et les enseignants au conseil d’école…


Tags ruralité, école,

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